LES CRÉATIONS

Si Vénus avait su

« C’est un peu de la magie ce qu’elle fait, mais ce qu’elle arrive à faire, personne d’autre n’a réussi. Je m’abandonne complètement aux mains d’une autre personne. Je ne suis plus dans le corps d’un malade, je ne suis plus dans l’esprit d’un malade, c’est… voilà je suis Monsieur tout le monde. Comme si on enlevait une couche de mal-être, donc je comparerais ça à l’image d’un grand peintre, d’un Gauguin…qui peindrait sa plus belle toile. J’imagine voilà, l’image c’est le pinceau, il glisse sur la toile, et ses doigts c’est pareil. Elle est douée, c’est une fée. »

Entretien de Philippe à propos de Martine, socio-esthéticienne.

CRÉATION : 20 janvier 2024 au Théâtre de la Poudrerie à Sevran

 

Fidèle à une démarche profondément ancrée dans le réel, la Compagnie Nova puise dans son travail d’immersion le matériau sensible et politique nécessaire à ses créations. Pour l’écriture et la conception de Si Vénus avait su, Margaux Eskenazi et Sigrid Carré Lecoindre sont parties à la rencontre de ces métiers invisibilisés, les socio-esthéticiennes, des passeuses d’âmes et de soin.

Après un long temps d’enquête sur différents territoires, où elles ont interrogé le lien entre beauté et invisibilité dans des structures où la question du soin est trop souvent passée sous silence, Margaux et Sigrid ont cherché à produire un récit poétique et drôle des corps à la marge.

Si Vénus avait su est une ode aux corps différents, accidentés et cicatriciels. Une ode à la réparation libérée de toute injonction. En tissant l’intime au politique, cette forme en itinérance avec une actrice et un acteur, se prépare à voyager sur le territoire dans des lieux non-dédiés pour ouvrir le dialogue avec chacune et chacun autour de nos corps et de nos vulnérabilités.

Nous écrivons un récit avec des personnages, des romances, des fictions, de l’amour, du chant, de l’intime et du profondément politique, en posant la question du corps à la marge – le corps malade, le corps pauvre, le corps vieux – mais aussi du corps beau. Si Vénus avait su est peut-être un spectacle-variation autour de la notion grecque de – « kalos kagathon » – qui affirme une équivalence, étrange pour nous modernes, entre le bien et le beau. Les donneuses de soin seraient-elle des kalos kagathon du temps présent ?

Tour à tour poétique et drôle, nous cherchons la poésie contemporaine itinérante qui se joue à deux avec des hommes et des femmes où la question de nos dignités sera au centre de notre histoire.

Sigrid Carré-Lecoindre & Margaux Eskenazi

Distribution

Mise en scène et conception Margaux Eskenazi
Ecriture et conception Sigrid Carré-Lecoindre
Collaboration à la mise en scène Chloé Bonifay
Avec Eric Caruso ou Laurent Deve, Chloé Bonifay ou Dana Fiaque
Espace Julie Boillot-Savarin
Son Antoine Prost
Lumières Marine Flores
Costumes Sarah Lazaro  Assistante costumes Mélody Cheyrou
Régie générale Thomas Mousseau-Fernandez
Collaboration à la mise en scène en tournée Sigrid Carré-Lecoindre, Morgane Lory & Tiphaine Rabaud-Fournier
Stagiaire assistante mise en scène Siloë Saint-Pierre
Coach vocal Agathe de Courcy
Coach corps et mouvements Sonia Al Khadir
Photos / vidéos Loïc Nys
Administration et production Emmanuelle Germon

Avec les voix de Armelle Abibou, Sigrid Carré-Lecoindre, Eric Caruso, Agathe de Courcy, Laurent Deve, Margaux Eskenazi, Angélique Mahé, Antoine Prost, Siloë Saint-Pierre

Production La Compagnie Nova
Diffusion Label Saison – Gwenaëlle Leyssieux
Commande Créé à Sevran sur une commande de La Poudrerie, scène conventionnée Art en territoire
Coproduction La Poudrerie, théâtre des habitants – Scène conventionnée Art en territoire de Sevran, Théâtre de Sartrouville et des Yvelines – Centre dramatique national, Les Gémeaux – Scène Nationale de Sceaux, Transversales – Scène conventionnée pour les arts du cirque de Verdun, Théâtre du fil de l’eau – Pantin, Département de la Seine Saint-Denis, Théâtre Jean-Vilar – Vitry-sur-Seine, Espace Culturel André Malraux – Le Kremlin-Bicêtre, La rose des vents – scène nationale Lille Métropole – Villeneuve d’Ascq, Théâtre Nationale Populaire – Villeurbanne…
Avec le soutien du Théâtre de la Cité internationale

Remerciements

La Compagnie Nova remercie chaleureusement pour leur témoignages, confidences, dialogues et confiance toutes les personnes et les structures que nous avons rencontrées et qui nous ont permis de créer ce spectacle :
Janick Alloncle, Lynda Belhia, Marielle Brun, Olivier Carré, Alice De Castro, Emeline Deroin, Karine Gambotti, Lydia et Stéphane Garnier, Manuela Haouas, Radhia Hemdi, Sophie Herlem, Margaux Jacquemard, Corinne Joubert, Alexandra Kerleau, Véronique Larcher, Alison Magne, Angélique Mahé, Geneviève Muscat, Emilie Pethe, Julie Philippe, Laurence Quaranta, Marie Rodi, Carole Rouprich, Stéphanie Sounac, Catherine Terrade, Murielle Vaillant, Diane Van Roekeghem, Olga·Auguste Volfson, Claire Zambaux, Samy d’Aulnay-sous-Bois, Philippe du salon Joséphine à Paris et les coiffeuses et coiffeurs du salon l’Hair du temps à Sevran.